De ces idées de laverie

Publié le par Octave

Là où l'on ne peut douter que l'érotisme soit totalement construit, c'est lorsqu'on croit le dénicher dans ses lieux totalement soumis à nos pratiques collectives et urbaines: les laveries, libre service...

Pourtant rien ne s'y prêterait. Le carrelage froid digne des hôpitaux des 70's, l'alignement grossier des machines mécaniques, les strapontins futuristes et démodés, non rien a priori de bien équivoque. Mais la laverie parisienne du dimanche après -midi est le lieu où une jeunesse estudiantine à peine remise de cuite vient accomplir cet acte de survie sociale minimale : la catharsis des preuves apparentes de ses débauches nocturnes. Vêtements imprégnés de tabac et tachés d'alcool, de sueur et d'autres sécrétions viennent trouver rédemption et nouvelle virginité. Le lieu si froid qu'il parait cache aussi de ces indices qui parlent à notre inconscient. Le roulement du tambour nous rappelle le moment où on fut assise dessus ou qu'elle l'a été ou qu'on aimerait bien qu'elles le soit... La tenue négligée du ce-qui-vient-sous-la-main n'est parfois pas si repoussante que ça sans aller nous rappeler nos vieux pornos italiens... Surtout voilà la lingerie que l'on s'émeut qui l'autre voit, que l'on prends parfois plaisir à laisser trainer et que toujours, du coin de l'oeil, on aime regarder.

Un vrai petit paradis pour fétichiste option fan de hentai. Bon mon cycle et terminée, celui de ma voisine liseuse de Grazie aussi, voyons ce qu'elle nous sort de son chapeau...

Publié dans Méandres

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