Éjaculation précoce : le mal de la décennie ?

Publié le par Octave

Décidément, on en parle de plus en plus... Continuelles exigences de performance ou médicalisation du discours sexuel faisant, l'éjaculation précoce fait la une de l'actu spécialisée et de l'ensemble des médias. Un homme sur trois pour les uns, 40% ou 60% de la gente pour les autres en serait atteint : serait-ce là le mal sexuel de la décennie ?

Attention, la masturbation est sur la sellette. Même si elle a l'habitude de porter sur son dos tous les maux de la sexualité contemporaine, voilà que l'on critique l'orgasme rapide à la va-vite. Un peu de tenu donc, il faudrait savoir se retenir. Enfin... heureusement comme pour tous les plaisirs, celui de la masturbation ne déroge pas à la règle, il est de ceux que l'on peut faire durer.

Note pour plus tard: faire l'éloge de la masturbation

D'autres cherchent ailleurs. Le manque de confiance en soi, trop de pression, mauvaise respiration... Il paraît même qu'il y a un gène responsable ! Et si les femmes aussi y étaient un peu pour quelque chose ? Oh mon Dieu, chassez cette pensée mysogine de ma tête... 

Quoi qu'il en soit, un peu comme pour le régime, les méthodes pour y remédier ne manquent pas ! Les hommes et leurs compagnes témoignent de la façon dont petits coups par petits coups ils ont fini par sauver leur couple. Voilà le règne du sex-Doctor sur la dysfonction érectile. Spécialistes de la maîtrise de soi et de la médecine naturelle se remplissent lentement les bourses sur sur celles qui se vident un peu trop vite. Ce serait le grand classique de l'été ! Mesdames à vos livres de régime, Messieurs à votre manuel contre les troubles de l'érection.

Et si tout simplement l''éjaculation précoce était le signe que dans une sexualité aussi érotisée que la notre, le passage à l'acte n'était pas si fréquent que ça ? Pratiquer plus pour bander mieux... Un beau programme mais un triste constat. 

Publié dans Méandres

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