La gamine ou de la décevabilité fondamentale des plans-cul...

Publié le par lamedusatyre.over-blog.com

La gamine est un être particulier. Jeune fille de 18 à 20 ans mais ne refusant toute lolitaïsation de sa sensualité et tout infantilisation de son expérience. La gamine s'affirme comme n'ayant pas froid aux yeux - en fait elle est flipée - roule des mécaniques et aime se plaire à croire qu'elle sait jouer avec le feu. En cela, la gamine se revendique experte détachée du plan-cul. 

 

Le plan-cul typique se compose de trois phases relativement simples à distinguer : on vient, on baise et on s'en va... Le plan cul répond à une équation simple: le minimum d'implication pour le maximum de plaisir. Cependant, cette équation repose sur l'équilibre ténu d'une implication nécessaire pour avoir du désir et en susciter sans jamais tomber dans un affect culplanicide. C'est pourquoi le plan cul parfait est rare et n'existe que dans un contexte sécurisé où tout autour de soi dit: "ceci n'est qu'un plan cul, ceci n'arrivera qu'une fois, so enjoy it together!" Le reste du temps, les plans cul sont toujours décevants, car une fois l'étape 2 validée, le principal souci est de faire comprendre à l'autre qu'il est temps de partir, ou - devant l'évidence que ce jeune corps éprouvé n'a rien compris des règles à suivre - de trouver une excuse respectable pour s'en aller dignement.

 

La gamines arrive souvent en terrain conquis et en affichant clairement leur aise dans ce genre de situation évoquant même un palmarès criard, qui hurle d'ailleurs un peu trop: "non je n'ai pas froid aux yeux, tu n'es pas le premier et pfff... tu ne m'impressionnes pas". Elles font bien un peu fait semblant, attendent une heure respectable pour permettre le déclenchement des hostilités - et en même temps ne pas me laisser le choix - qui deviennent incontournables une fois l'heure du dernier métro passé... Lorsqu'on s'approche d'elle, elle vous traite de présomptueux avec un sourire provocateur nous obligeant ainsi quelques secondes après à leur montrer sur le sol de notre appart' que notre présomption n'est jamais que justifiée.

 

Nous voilà donc au moment critique du passage de l'étape 2 à l'étape 3. Le dernier métro est parti, certes nous avons pris notre temps... La gamine demande l'heure, je lui réponds qu'il est 5h, ce qui en langage de sexuabilité parisienne signifie: "c'est bientôt l'heure du premier métro, tu vas pouvoir t'en aller". Elle hésite. Vient alors le moment du test où on doit lui proposer de se mettre sous la couette. Et là stupeur, attendant un "non t'inquiète je vais y aller", mademoiselle reste. Or, dormir avec son plan cul implique deux choses. La première est de ne pas pouvoir faire autrement. La seconde est que chacun reste de son coté du lit et pas de comportement sentimentalisant, du genre: je passe la nuit blottie contre toi et d'autre sentimentalieres qui s'en suivent. Le matin aucun lambinage n'est permis! On refuse de se faire offrir un petit déjeuner, on remercie son hôte et on s'en va!

 

Or ces règles élémentaires, la gamine est toujours prête à les enfreindre les unes après les autres! Outre le fait qu'elle passe - ce qui est loin d'être déplaisant comprenons-nous bien, ce n'est qu'une question de règle du jeu - la nuit tout contre vous, lambine le matin, prend son café tout en continuant de lambiner dans votre lit, se douche, s'attarde dans la salle de bain, puis vient se rassoir sur votre lit et lambine de nouveau jusqu'à la dernière minute avant qu'elle ne soit définitivement en retard à son cours. De deux choses l'une, soit la gamine est en train de transformer l'essai en essayant de faire passer le plan cul entre les poteaux et d'en faire un début de relation, soit elle triche en utilisant le plan cul pour se procurer des à-côtés de la relation auxquels elle n'a absolument pas le droit!

 

De toute évidence... on se fait souvent avoir.

Publié dans Méandres

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